Photo de groupe au bord du fleuve - Emmanuel Dongala -
Quatrième de couverture
Ce matin, quand Méréna se réveille, elle sait que la journée qui l’attend ne sera pas comme les autres. Elles sont une quinzaine à casser des blocs de pierre dans une carrière au bord d’un fleuve africain. Elles viennent d’apprendre que la construction d’un aéroport a fait considérablement augmenter le prix du gravier, et elles ont décidé ensemble que le sac qu’elles cèdent aux intermédiaires coûterait désormais plus cher, et que Méréna serait leur porte-parole dans cette négociation.
L’enjeu de ce qui devient rapidement une lutte n’est pas seulement l’argent et sa faculté de transformer les rêves en projets (recommencer des études, ouvrir un commerce, prendre soin de sa famille… Malgré de viens marquées par la pauvreté,la guerre, les violences sexuelles et domestiques, l’oppression au travail et dans la famille, les « casseuses de cailloux » découvrent la force collective et retrouvent l’espoir.
Cette journée ne sera pas comme les autres, c’est sûr, et les suivantes pourraient bien bouleverser leur existence à toutes, à défaut de changer le monde.
Par sa description décapante des rapports de pouvoir dans une Afrique contemporaine dénuée de tout exotisme, photo de groupe au bord du fleuve s’inscrit dans la plu belle tradition du roman social et humaniste, l’humour en plus .
Mon Avis
Décrire davantage les chapitres serait trop en divulguer.
J’avoue que j’ai été surprise en bien de ce beau roman mettant en valeur ces femmes dont la vie est bien difficile dans ces pays.
Qu’elles soient d’un milieu aisé ou non d’ailleurs.
La femme n’est rien en définitif, on s’en aperçoit vite lorsqu’il y a un divorce ou un deuil.
Pas étonnant que femmes analphabètes et instruites se côtoient sur de tels chantiers et que les choses bougent…
Une belle solidarité nait ; certaines situations auraient pu dégénérer.
Méréna aurait pu profiter de "son statut" mais si pendant quelques minutes s’est laissé à imaginer, a toujours été à l’écoute des uns et des autres, se sacrifiant pour sa famille ses amis.
Méréna a côtoyé du beau monde « Femme du Président, Ministre » elle est restée droite; intransigeante.
A travers cette femme c’est un bel hommage rendu à celles qui oeuvrent dans des causes.
L’écriture est facile, le naturel est présent dans les conversations.
Une lutte qui portera ses fruits, une histoire qui se termine bien.
Bien sur il y a des rires mais aussi beaucoup de pleurs.
La vie de ces femmes est racontée avec justesse.
Un roman qui pourrait ravir les étudiants, un bon support pour un devoir sur lla situation de ces femmes africaines.
J’ai aussi découvert un nouvel auteur.
Un bon moment de lecture tout en s’ouvrant au monde extérieur.
Je le recommande.